Histoires

Je suis Sabith Hasan Khan (26 ans), diplômé en santé publique de l'université de Jahangirnagar, au Bangladesh. Je travaille actuellement pour une organisation non gouvernementale. J'écris ici pour raconter comment j'ai combattu et gagné sur mon obésité.Lorsque je suis entré à l'université en 2017, mon poids était d'environ 73 kg pour une taille de 5 pieds 6 pouces. Mon indice de masse corporelle (IMC) était supérieur à la normale. Je pensais que mes habitudes alimentaires incontrôlées, mon oisiveté, l'absence quasi-totale d'exercice physique et le fait de travailler tard le soir sans dormir correctement étaient responsables de mon obésité. Avant 2017 et jusqu'en 2020, mon apport en glucides a toujours été supérieur à mes besoins corporels. À cette époque, les boissons gazeuses comme le Coca-Cola et les sucreries figuraient en tête de ma liste d'aliments presque tous les jours. Le fait de ne pas trouver de vêtements dans les magasins en raison de mon tour de taille me gênait souvent. Mes camarades de classe se moquaient de moi et plaisantaient souvent sur ma condition physique, ce qui me rendait très timide et me décevait considérablement. Malgré tout cela, je n'arrivais pas à me défaire de mon habitude de manger trop, et je sortais de temps en temps dans des restaurants où la nourriture était préparée avec de l'huile, du sel et du sucre en excès. Ces facteurs ont accéléré ma prise de poids, qui a atteint 86 kg au début de l'année 2020. Cependant, la même année, j'ai lu un article sur l'obésité dans un quotidien national et j'ai appris les maladies qui y sont associées, sans compter que je n'étais pas au courant de ces choses auparavant, même si j'étudiais la santé publique. C'est la rubrique du quotidien national et l'embarras de mes concitoyens qui ont renforcé mon désir de devenir ce que je suis aujourd'hui. J'ai commencé à suivre un régime que j'ai préparé moi-même, en cherchant de la documentation sur Internet (je conseille à mon lecteur de consulter un nutritionniste ou un médecin compétent). J'ai remplacé le pain par un œuf dur et du café noir le matin, j'ai réduit la quantité de riz au déjeuner et j'ai commencé à manger des légumes au dîner avec moins d'aliments riches en glucides. Je me suis couché tôt le soir et je me suis levé tôt le matin pour courir et faire de l'exercice physique. Les exercices physiques comprenaient des pompes, des planches et des redressements assis. Au début, je faisais ces exercices avec parcimonie, mais j'ai progressivement augmenté le niveau d'exercice, ce qui a accéléré le processus de perte de poids. Après quelques mois, j'ai remarqué un léger changement. La sensation de léthargie et la fatigue ont commencé à disparaître. À partir de là, j'ai commencé à travailler encore plus dur. En 2020, lorsque le Coronavirus a frappé le monde entier, tout le monde a été mis en quarantaine (à la maison). À cette époque, j'ai cessé de courir ou de marcher à l'extérieur. Mais j'ai augmenté le niveau des autres exercices physiques à la maison et j'ai continué à suivre le régime alimentaire. J'ai supprimé tous les aliments sucrés et j'ai mangé moins de glucides complexes. J'ai pris des pommes de terre, des pois chiches et des légumes comme source d'hydrates de carbone. Fin 2020, ma barre de poids est passée de 86 kg à 69 kg. Enfin, mon changement était visible et j'ai commencé à vivre ma vie différemment. Je me suis inscrite dans une salle de sport et j'ai commencé à faire de l'haltérophilie. Grâce à la pratique régulière de l'haltérophilie, mes muscles se sont renforcés et mon pourcentage de graisse corporelle a baissé. Sur les conseils de mon entraîneur, j'ai augmenté la quantité de protéines dans mon alimentation, ce qui était nécessaire à la construction de mes muscles. Au début de l'année 2021, après quatre mois d'exercice, mon poids est tombé à 65 kg et mon IMC à 23,1, ce qui est normal selon l'échelle de l'IMC. Mon voisinage et mes amis ont été surpris de voir ce changement. Actuellement, je fais 10 minutes d'exercice par jour en raison de mon engagement dans la vie professionnelle, mais j'ai continué à suivre mon régime. La prévalence de l'obésité générale est en augmentation dans le monde entier, tant dans les pays développés que dans les pays en voie de développement comme le Bangladesh. La forte augmentation de la population dans le pays est liée à une urbanisation rapide et à une évolution épidémiologique des maladies transmissibles vers des maladies non transmissibles. En outre, les données sur le poids de l'obésité et les facteurs associés sont insuffisantes ou inexistantes, en particulier chez les jeunes adultes au Bangladesh. En tant qu'étudiant en santé publique et professionnel du développement, je demande au gouvernement et aux partenaires du développement de fournir des ressources pour mesurer la prévalence et les facteurs de risque liés à l'obésité chez les étudiants universitaires de toutes les régions du Bangladesh.