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Pour que les gens aient une alimentation saine, ils doivent avoir accès à une nourriture abordable, sûre, acceptable et saine, mais cela peut varier en fonction des points de vente de nourriture disponibles dans un quartier. Les environnements alimentaires obésogènes sont courants, et pour apporter des améliorations, nous devons mieux les comprendre.

Mais jusqu'à présent, les environnements alimentaires ont été évalués en examinant un nombre limité de types de points de vente. Les supermarchés ou les primeurs sont généralement utilisés comme indicateurs de l'accès à une alimentation saine, tandis que les fast-foods ou les points de vente à emporter sont des indicateurs de l'accès à une alimentation malsaine. Cela ne rend pas compte de la complexité de la situation.

En Australie, par exemple, 57 % des ventes totales de boissons gazeuses et 48 % des ventes totales d'aliments à grignoter provenaient des supermarchés en 2017, alors que certains fast-foods australiens proposent des options saines comme de la salade fraîche, du pain complet ou intégral et des fruits frais. Certains points de vente de produits alimentaires ont plus d'influence sur les régimes alimentaires de la surpopulation : par exemple, la plupart des Australiens achètent la plupart de leurs aliments dans seulement deux chaînes de supermarchés. Et certains points de vente sont très faciles d'accès et ont de longues heures d'ouverture : c'est le cas des fast-foods avec service au volant.

Il nous fallait trouver une approche plus nuancée pour résumer cette complexité. C'est pourquoi nous avons créé un nouvel outil d'évaluation du risque alimentaire pour aider à noter plus précisément les points de vente de nourriture dans notre région de Perth, en Australie occidentale.

En 2018, le service de santé de la métropole de l'Est (EMHS) a lancé une étude pilote pour avoir une meilleure idée des environnements alimentaires de Perth. Nous avons contacté les principaux responsables de la santé environnementale de chacune des 13 administrations locales situées dans notre zone de chalandise, afin de recueillir les détails des entreprises alimentaires enregistrées. Il s'agissait de plusieurs types de points de vente :

• Vente au détail de produits alimentaires (supermarchés, primeurs, etc.) et services de restauration (cafés, plats à emporter, etc.).
• Entreprises de préparation d'aliments (telles que les fabricants ou les grossistes de produits alimentaires)
• Fourniture d'aliments à des fins caritatives (telles que les garde-manger)
• Alimentation institutionnelle (comme les cantines scolaires, les hôpitaux).

Au total, nous avons recueilli des informations sur 6963 entreprises alimentaires, et les données ont été cartographiées et validées par les chercheurs du Telethon Kids Institute dans le cadre d'un travail considérable qui a pris plusieurs mois. Un ensemble de données actualisé pour l'ensemble de l'Australie occidentale (138 gouvernements locaux) sera collecté par l'institut cette année.

Pour mettre au point l'outil d'évaluation du risque alimentaire dans les points de vente, nous avons dû créer un cadre d'évaluation axé sur la nutrition et prenant en compte une série de facteurs différents, à l'instar des méthodes d'évaluation du risque en matière de sécurité alimentaire. Nous avons examiné les facteurs suivants dans chaque point de vente :

• La disponibilité d'aliments discrétionnaires pauvres en nutriments
• La disponibilité d'aliments nutritifs
• L'acceptabilité et l'attrait des aliments discrétionnaires
• L'accessibilité des aliments discrétionnaires (par exemple, un point de vente rend-il les achats impulsifs probables ?)
• Le type de fonctionnement de l'entreprise (quelle est la visibilité et l'exposition du point de vente dans la communauté ?)
• Et des considérations complexes sur les points de vente d'aliments

Ensemble, ces facteurs définissent plus précisément le risque alimentaire posé par les différents points de vente. Pour tester la faisabilité de l'utilisation du FODR, les points de vente de produits alimentaires destinés aux consommateurs d'une région administrative locale ont été évalués. L'outil est constamment amélioré afin de s'assurer qu'il est adapté à son objectif lorsque nous le déploierons à plus grande échelle. Notre objectif final est d'utiliser l'outil FODR mis à jour pour évaluer les 4136 points de vente d'aliments destinés aux consommateurs dans notre zone d'influence, afin d'informer les politiques et les interventions du gouvernement local pour améliorer la santé.

Récit du service de santé de l'Est métropolitain. Lisez le rapport complet sur l'outil d'évaluation du FODR ici.